Le Plan Transition 5.0 est la pierre angulaire de notre politique industrielle, afin de permettre à nos entreprises d’innover pour relever le défi de la double transition numérique et écologique, durant les deux années décisives 2024/2025, au cours desquelles les équilibres géoéconomiques sont en train de se redessiner.

Outre les investissements dans les biens d’équipement, cette mesure vise également la formation des travailleurs, car les compétences sont le facteur clé de différenciation, en particulier pour notre Made in Italy », telles sont les paroles du ministre des Entreprises et du Made in Italy, Adolfo Urso, lors de l’approbation du Plan Transition 5.0 par le gouvernement en mars dernier.

Un projet de loi qui sera mis en œuvre d’ici le premier semestre, comprenant un ensemble de mesures incitatives destinées à renforcer la numérisation et la transition écologique des entreprises italiennes, grâce à un plan de crédits d’impôt. Le financement prévu s’élève à 6,3 milliards d’euros, montant qui atteint 13 milliards s’il est additionné aux fonds alloués par la loi de finances pour 2024-2025.
Le Plan Transition 5.0 se présente ainsi comme un levier de la cinquième révolution industrielle, qui complète et étend la phase 4.0, faisant de la recherche et de l’innovation le moteur de la transition vers une production plus durable, capable de conjuguer innovation, compétitivité et création de valeur pour les entreprises italiennes en Europe et dans le monde.

Le Plan Transition 5.0 – Fonctionnement du nouveau dispositif gouvernemental

Le système de crédit d’impôt prévu par le dispositif aura une activation automatique et sera destiné à tout type d’entreprise, indépendamment du secteur, de la localisation géographique ou de la taille. Aucune évaluation préalable ne sera nécessaire, à condition que la consommation d’énergie soit réduite d’au moins 3 % dans les structures situées sur le territoire national. Une fois ce paramètre atteint, l’entreprise pourra bénéficier des incitations pour investir dans des biens matériels et immatériels, ou dans des biens d’équipement destinés à la production autonome d’énergie à partir de sources renouvelables (ou de 5 % pour les processus concernés par l’investissement).
Le dispositif comprend également des incitations pour les investissements dans la formation du personnel, orientées vers le transfert de compétences technologiques liées à la transformation numérique et à la transition énergétique dans les processus industriels.
Le plan inclut aussi des incitations pour les logiciels de surveillance de la consommation, fonctionnant via un ERP, c’est-à-dire des logiciels et applications pour l’usine intelligente orientés vers une surveillance continue, incluant la mesure de la consommation énergétique et de l’énergie générée ou consommée par l’installation elle-même. Sont également incluses les plateformes permettant l’amélioration de l’efficacité énergétique.
Un exemple concret est I4Energy, le logiciel made in Tesar pour le contrôle et la gestion des consommations énergétiques de l’usine, qui permet de mesurer les consommations d’énergie et d’autres grandeurs (gaz, azote, etc.) liées aux ressources connectées, et de les répartir précisément à tout moment sur les ordres de production en machine. Le tout en prenant également en compte des actifs externes comme les panneaux solaires, capables de contribuer au bilan énergétique.
L’accès au crédit d’impôt est conditionné par l’obligation pour les entreprises d’être à jour dans le paiement des cotisations sociales de leurs employés et de respecter pleinement la réglementation sur la sécurité au travail.
Plan de transition Tesar

Vers l’Industrie 5.0: durabilité, efficacité et flexibilité

La cinquième révolution industrielle associe innovation technologique et forte attention à la durabilité. Elle prévoit la mise en place de processus circulaires favorisant la réutilisation, la reconfiguration et le recyclage des ressources naturelles, afin de réduire l’impact environnemental.

La réduction de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre va de pair avec une recherche technologique axée sur l’intelligence artificielle et la fabrication additive, optimisant ainsi l’utilisation des ressources pour rendre l’industrie plus durable.

L’usine intelligente de l’Industrie 5.0 sera agile et résiliente, dotée de technologies flexibles et adaptables. Forte d’une base industrielle solide, elle évoluera dans un marché en constante transformation, où le secteur manufacturier reconnaît la nécessité d’un changement structurel. Dans cette nouvelle approche, la recherche et l’innovation technologique jouent un rôle clé dans la construction d’un avantage concurrentiel durable et dans l’évolution à long terme du paysage industriel.