Le Covid a été un formidable accélérateur de la diffusion des technologies numériques. Avant la pandémie, il était admis que la numérisation augmentait l’avantage concurrentiel. Aujourd’hui, la perspective a légèrement évolué: il ne s’agit plus seulement de renforcer la compétitivité, mais de rester dans la course de la transformation numérique, sous peine d’être exclu de l’arène concurrentielle. Marco Taisch, Professeur en Advanced & Sustainable Manufacturing au Politecnico di Milano et Président du Made Competence Center, défend cette vision depuis longtemps. Il l’a récemment réaffirmée lors des célébrations des 30 ans de Tesar, qui a choisi Made – dont elle est l’un des partenaires technologiques – pour marquer cet anniversaire important.

Un phénomène particulièrement marquant est l’effet combinatoire des technologies numériques. L’Industrie 4.0 repose en effet sur plusieurs innovations : Intelligence Artificielle, Internet des Objets (IoT), systèmes de surveillance, logiciels de collecte de données… C’est leur synergie qui génère une véritable avancée 4.0.

« L’implémentation d’une seule technologie apporte des bénéfices limités, explique Taisch, qui est aussi membre du Comité Scientifique de la revue Sistemi & Impresa. En revanche, en combinant plusieurs technologies, on obtient un effet multiplicateur des avantages. Ainsi, les entreprises qui développent des projets intégrés bénéficient d’un net avantage. »

Dans cette optique, Tesar – entreprise spécialisée dans les logiciels de planification, ordonnancement, surveillance et gestion de la production – accompagne les industriels, alors que le secteur manufacturier est en pleine croissance.

« C’est une période d’expansion de la production et des nouvelles commandes. L’Industrie 4.0 est une opportunité pour les entreprises souhaitant relancer leur activité après une période de crise, en misant sur l’efficacité des processus et la qualité des produits », souligne Stefano Festa, General Manager de Tesar.

Pour répondre aux besoins de ses clients, Tesar mise sur ce que l’on appelle la convergence des technologies numériques, avec l’objectif d’accroître les contrôles. « Grâce à l’intégration de diverses compétences, nous créons des produits et services sur mesure, adaptés aux besoins des entreprises. »

Le travail agile industriel ouvre de nouvelles perspectives

Voir aussi: Transfert de compétences, le rôle du partenaire technologique

Un autre aspect devenu aujourd'hui incontournable dans les agendas des entreprises concerne la convergence entre durabilité et numérique: jusqu'à l'urgence sanitaire, ces deux enjeux étaient restés déconnectés, mais aujourd'hui, notamment pour s'adapter et contribuer à la transition écologique qui domine le débat politique et managérial, le numérique permet de traduire en pratique les stratégies d'entreprise. Une de ses manifestations est par exemple le smart working industriel, qui n'a pas grand-chose à voir avec le concept - souvent pas même correct - d'agile working, beaucoup plus connu.

"Les technologies numériques nous permettent de travailler de manière hybride: s'il était auparavant nécessaire de consulter les données de la machine pour connaître, par exemple, le nombre de pièces produites, il est désormais possible d'avoir une vue d'ensemble à distance. Cela implique toutefois de prendre les données de production à distance et de partager ainsi l'information avec les experts en planification et en ordonnancement, qui peuvent contribuer au résultat final", telle est la thèse proposée par M. Taisch.

Con lo Smart working industriale prosegue Taisch è possibile inoltre svolgere nuove attività (un esempio è la manutenzione da remoto) e questo apre nuovi scenari e possibili cambiamenti dei modelli di business (è il caso delle aziende che alla produzione di manufatti associano nuovi servizi collegati ai prodotti).

Il va sans dire qu'un changement de mentalité est nécessaire de la part des entreprises, notamment en ce qui concerne la gestion des données. "Nous devons apprendre à donner beaucoup plus de poids aux données, en particulier à la lecture des données à partir desquelles des informations peuvent être extraites. C'est pourquoi un changement de mentalité est nécessaire. Si l'on place les données comme facteur de production, par conséquent, notre façon de penser change", a expliqué M. Taisch.

Exploiter les nouvelles technologies pour une amélioration continue

Avec ce changement d'approche, les entreprises découvrent la nécessité d'innover, de travailler sur d'autres fronts que leur activité principale et, par conséquent, sur ce qui apporte de la valeur à leur produit. « Nous voulons offrir des services complets aux entreprises afin que leur personnel interne puisse se consacrer à leur produit ; dans ce sens, travailler sur l'intégration des données est fondamental », a déclaré Mauro Manzetti, directeur des opérations de livraison chez Tesar.

Tout cela peut être réalisé grâce à de nouveaux développements dans les nouvelles technologies. "Nous avons une expérience consolidée dans la gestion de la complexité des projets d'automatisation dans les processus de production industrielle. Nous nous concentrons sur ce que l'on appelle l'amélioration continue, en investissant constamment dans la recherche et le développement dans les domaines du Big Data, de l'intelligence artificielle et de la réalité augmentée", a poursuivi Festa.

En ce qui concerne les stratégies futures, Manzetti a expliqué: "Apporter de la valeur signifie aider le client à analyser les processus, à identifier les domaines à améliorer et à guider la transition avec nos consultants vers des gains d'efficacité. Les principes que nous suivons sont la production allégée, l'amélioration continue, la gestion visuelle et l'approche « juste à temps » : tout ce dont les clients ont besoin pour rendre les processus plus efficaces".

Di Valentina Biffi - Este